Passoires thermiques : ce qu’il faut savoir

Publié le 04/07/2022 - Par la rédaction de Primalia

Publié le 04/07/2022 - Par la rédaction de Primalia

10 millions, c’est le nombre de personnes qui habitent encore dans des logements énergivores en France. Représentant 17 % du parc immobilier, les efforts pour rendre ces biens plus économes en énergie sont importants. Le gouvernement entend bien renforcer la lutte contre la précarité énergétique, en encourageant à la rénovation de ces derniers. Dans cet article nous vous donnons toutes les clés pour comprendre ce qu’est une passoire thermique et comment en sortir.

passoire thermique

La définition d’une passoire thermique

Une passoire thermique est un logement énergivore. C’est-à-dire, qu’il consomme beaucoup plus d’énergie que la moyenne, mais pas seulement. Une passoire est aussi un logement propice à l’apparition d’humidité et d’air de mauvaise qualité. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, cela ne va pas seulement vous affecter en hiver en laissant échapper la chaleur car l’été c’est l’inverse, l’air chaud y pénétrera.

C’est grâce à l’audit énergétique et au Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) que l’on peut savoir si oui ou non, son logement est énergivore. Sur l’échelle du DPE, un bien est considéré comme passoire s’il est classé, E, F ou G. Une maison ou un appartement consommant plus de 330 kWh/m²/an est une passoire énergétique. A titre de comparaison, un Bâtiment Basse Consommation se classant A sur le DPE, consomme moins de 51 kWh/m²/an.

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Les passoires thermiques, véritables fléaux de l’habitat

Les logements énergivores sont encore trop nombreux en France et sont la cause de nombreux problèmes d’insalubrité. Pour les occupants de ces habitations les conséquences sont lourdes :

Augmentation des dépenses énergétiques

  • Pas besoin de grandes équations, si votre logement est mal isolé et miné de ponts thermiques, vous aller devoir pousser le chauffage plus fort pour maintenir une température supportable. Ainsi, vous aller augmenter significativement votre consommation d’énergie et donc votre facture finale. Malheureusement, encore trop de ménages sont confrontés au choix de se chauffer et de payer des factures énormes ou de souffrir du froid.

Une surconsommation d’énergie

  • Une passoire consomme en moyenne 2 voire 3 plus d’énergie qu’un logement qui ne serait classé que D sur le l’échelle du DPE. Vos factures s’envolent systématiquement dans un bien mal isolé et mal chauffé.

Des logements qui ne sont pas sains pour la santé

  • Les conséquences ne vont pas seulement impacter votre portefeuille ou votre confort. Les passoires thermiques favorisent l’apparition d’humidité, la circulation d’air de mauvaise qualité et augmente même le risque de contracter une maladie respiratoire !

Un impact environnemental important

  • L’une des particularités de ces logements est d’utiliser des chaudières fonctionnant avec des combustibles fossiles (gaz, fioul, charbon). En vous obligeant à surutiliser vos équipements pour compenser les déperditions de chaleur, les passoires vont directement faire augmenter vos émissions de CO².

Vous pourriez être tenté d’utiliser des équipements d’appoints, mais ils sont rarement efficaces et polluent eux aussi. Les meilleures installations du genre sont les poêles à bois ou les pompes à chaleurs air-air.

Quelles sont les solutions pour rendre son logement moins énergivore ?

Source de précarité énergétique et de mal-logement, il existe plusieurs solutions pour se débarrasser d’une passoire thermique. Il peut être tenant de vouloir vendre son bien ou de continuer de le louer en l’état, mais votre maison ou appartement perdra de la valeur.

Il faut savoir qu’en moyenne les passoires thermiques se vendent 7% moins chères que le prix du marché. Les potentiels travaux à entreprendre sont des leviers de négociation pour les acquéreurs. De plus les annonces de ces biens doivent intégrer la mention suivante : « Logement à consommation énergétique excessive », de quoi refroidir de potentiels intéressés.

La baisse de la valeur de votre bien n’est pas la seule conséquence, dès 2023, les logements les plus énergivores ne pourront plus être loués. A partir de 2025, cette interdiction s’étendra progressivement à toutes les passoires.

evolution de l audit energetique

La rénovation globale

Alors pour vous éviter tous ces tracas, la meilleure chose à faire est d’entreprendre des travaux de rénovation énergétique. Pour améliorer définitivement l’efficacité énergétique de votre logement de manière pérenne, la rénovation globale est idéale.

L’isolation et l’installation de chauffage sont les deux postes qui sont visés en priorité lors de la rénovation. Mais d’autres opérations sont éligibles comme l’installation d’une VMC ou le remplacement des vitrages. Ce bouquet de travaux vous garantit d’atteindre à minima 55 % d’économie d’énergie. Il n’y a pas mieux pour améliorer le confort thermique de votre logement et faire baisser drastiquement vos factures.

Pour faciliter la réalisation de vos travaux, de nombreux dispositifs d’aides existent et sont avantageux, pour en savoir plus consulter notre article dédié.

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Comment réduire le coût de mes travaux de rénovation énergétique ?

L’État ainsi que les fournisseurs d’énergie octroient des aides financières et subventionnent une partie des travaux. C’est également le cas de certaines collectivités afin de diminuer les dépenses effectuées.

Ces aides financières sont en général accessibles en fonction des revenus et des ressources. Il est important par ailleurs de confier les travaux à un professionnel RGE pour en bénéficier. Les différentes aides affiliées à ces travaux sont notamment la TVA réduite à 5,5 %, les éco-prêts, les prêts bancaires, les aides des collectivités locales et territoriales, les primes d’énergie ou encore les aides d’action au logement.

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